& les Chroniques
 Express
The Beloved
"Where It Is (Special Edition)"

"Where It Is (Special Edition)"
DATES | Sorti le 31 janvier 2020 | Publié le jeudi  5 mars 2020
ET ALORS | Il y a des disques que l'on n'oublie pas, qui vous marquent, qui restent toute votre vie bien présents dans un coin de votre Panthéon personnel. Celui-ci est sorti fin 1987 et on se demandait régulièrement s'il allait finir par être enfin réédité. Et rien, jamais... jusqu'à aujourd'hui, 32 ans plus tard ! "Where It Is", des Beloved est un disque 200% new-wave, très influencé par New Order, et le premier album (en fait compilation de leurs trois premiers singles) de ce groupe qui allait quelques mois plus tard totalement virer sa cuti, délaissant définitivement la mélancolie et le spleen pour la joie et la danse, happés comme tant d'autres par la house-music et les raves qui ravageaient la planète rock, en sortant en 1990 le monumental "Happiness" qui célébrait la vie, l'espoir et l'amour. Aussitôt vénéré, aussitôt enterré, "Where It Is", produit par Michael Johnson (ingénieur studio de New Order) n'a pas eu le temps de s'imposer comme ce qu'il aurait dû être : un jalon de la new-wave. Il n'est jamais trop tard pour bien faire, et avec trente et un titres, incluant inédits et nombreuses démos, les plus de 45 ans pourront se replonger avec délice dans les premiers émois de leur jeunesse perdue et leurs enfants découvrir un must absolu du genre.

Пиета
"Гласность"

"Гласность"
DATES | Sorti le 14 mars 2019 | Publié le jeudi 11 juillet 2019
ET ALORS | Il suffit de quelques secondes pour comprendre que ce disque n’est pas une énième curiosité new wave électronique en provenance d’une lointaine contrée qui se réveillerait musicalement avec 20 ans de retard, parce que l’on réalise très vite que l’on a affaire à une production robuste et émancipée de toute référence grossière. Tout d’abord le chant, en russe, et la voix de Alina Vaulina, difficile d’y résister. D’autant qu’elle bénéficie d’une assise assez spectaculaires : des sons de synthés hypnotisants, une basse, des claps de boîte à rythmes fascinants, autant d’éléments judicieusement utilisées, et parfaitement équilibrés. On sent ici et là de jolies influences, mais elles sont parfaitement digérées et laissent la place à toutes l’inventivité du duo. On pense à Boy Harsher, mais pas à grand chose d’autres, parce que, pour une fois dans cette rubrique, on a surtout l’impression d’être en 2019.





